De l’inutilité de parler de l’autre, sauf à choisir d’évoluer soi-même dans sa vision, sa pensée, son rapport aux autres
Tu peux bien accuser la peau de banane de t’avoir fait chuter, mais pourquoi as-tu marché dessus ?
Il m’est arrivé une aventure intéressante sur un forum de discussion. Je répondais à une personne en lui parlant de MON point de vue.
Puis nous avons ensuite échangé une ou deux phrases pour voir que nous étions d’accord.
Il m’envoie un de ses articles, je réponds en précisant bien que cette réponse est la mienne (j’insiste, je devais le sentir ahah) qui rejoint peut-être la sienne, je mets les mots entre guillemets pour bien montrer ce que je dis en séminaire .
Il me répond que personne ne peut parler à sa place, ni l’obliger à avoir une pensée.
Incroyable ! je le vois disparaitre ! Petite recherche, et je tombe sur son site avec une phrase mise en avant :
« Je demande de l’aide quand j’en ai besoin. Je n’aime pas que l’on s’impose à moi avec des théories, convictions et «enseignements» spirituels quand je n’y suis pas ouvert. »
Le principe de co-création
Voyez-vous le principe de co-création ou de créer une réalité à deux tout en ayant chacun la sienne ? Il utilise quelqu’un d’autre pour SE donner l’impression qu’on lui impose des idées . Il choisit le temps de son ouverture mais ne laisse pas le choix à l’autre de s’exprimer ! Si l’autre vient s’exprimer quand lui est en mode « fermé », alors l’autre est un affreux ! Il confond son besoin d’aide et le fait d’échanger des idées.
Il serait tellement plus simple alors quand on est dans la « fermeture » d’assumer son choix et de ne pas aller vers les autres surtout sur les forums qui sont des espaces d’échanges et de partages. Alors pourquoi se mettre dans des situations kafkaïennes puis les reprocher à l’autre ?
Dès que vous parlez de l’autre pour justifier un état, vous êtes dans la séparation-dualité sur plus de plans qu’il n’est nécessaire.
Bien sûr qu’il sent que son intimité et son intégrité sont bafouées, mais par qui ???? N’est-il pas en train de chercher l’autre pour expérimenter son humanité ?
C’est ainsi que l’on pourrait parler de la métaphore de la peau de banane : je marche, j’ai une inattention, je ne suis pas parfaitement dans mon corps, et je glisse sur une peau de banane qui me fait tomber. Même la phrase est étonnante « la peau de banane me fait tomber », comme si c’était de sa faute. Ne serait-il pas plus juste de dire « je suis tombée en me servant d’une peau de banane »?
La peau ne peut pas se déplacer par un désir propre, par contre, j’ai la possibilité de la voir, de l’éviter, de la pousser (pour éviter que quelqu’un tombe à son tour). Pourrait-on dire que je me suis servi de prétexte de la peau de banane pour chuter ?? Et pourquoi pas ?!
Leçon de vie
Dans ces situations de vie, où vous vivez la peau de banane, qu’il est intéressant d’avoir des gens autour de vous, bienveillants, qui peut alors aller voir une situation sous plusieurs angles d’approches, plusieurs plans, plusieurs formes et ne plus cristalliser sur un point.
(si vous n’êtes que l’observateur, ou que l’autre, ou que rien, ou que xxx il manquera des points de vues pour reconstituer la sphère matière/immatière dans laquelle nous sommes).
(PS: si vous ne comprenez pas tout de ce paragraphe, c’est normal, j’ai pris des raccourcis, mais si cela vous titille, écrivez-moi!)
On va alors consacrer notre temps, notre énergie, notre êtreté à qui « je suis », au mouvement de son rapport aux autres eux-mêmes en mouvement, plutôt qu’aux blessures, protections et autres mots qui font que l’on ramène toujours l’autre dans sa sphère, tout en souffrant et en le rendant responsable de notre mal-être.
Changer son regard c’est changer sa réalité, mais pas toujours celles des autres ?
Ps: ce sont des approfondissements que vous verrez lors des webinaires et lors du séminaire de Systémie