Quand nos croyances créent une réalité
Le vendredi 13 est une croyance sociale constituée d’informations provenant d’espaces-temps différents (Cf suite de l’article plus bas). C’est l’appropriation de cette croyance qui engendre une modification de notre comportement.
En France, nous constatons, les vendredis 13, un accroissement du nombre d’accidents alors que ce n’est pas le cas dans d’autres pays. Comment l’expliquer ? Dans de nombreux pays, les individus sont attachés à d’autres croyances. Pour exemple, en Italie, c’est le chiffre 17 qui porterait malheur et en Chine, le 4.
Et si la croyance d’une implication possible de la date dans notre journée modifiait notre comportement ?
En intégrant cette information, nous devenons plus attentifs aux évènements qui surviennent ce jour.
C’est ce que l’on appelle l’intention. Je crée une réalité à partir d’informations que j’ai retenues, que j’ai sélectionnées et donc cette réalité existe. Elle existe pour MOI.
Encore une fois, c’est l’intérêt que nous portons à cette croyance qui modifie notre perception et notre comportement face à cette journée.
Pour certains, cette journée n’aura aucune incidence puisqu’ils n’y attachent aucune importance. Pour d’autres, elle sera synonyme de chance ou de malchance.
Et si maintenant je m’amusais à construire de nouvelles croyances porteuses ? Et si changer mon comportement passait aussi par la création de nouvelles croyances, de nouvelles informations ? Et si on jouait avec toutes ces réalités ? La sélection de l’information est essentielle, si j’ai des informations justes, je créé une réalité juste. Si je CHOISIS des informations erronées, je vais créer une réalité différente.
Quelle réalité je choisis de créer dans ma vie, ici et maintenant ?
Et si la question était de savoir si mes pensées, mes croyances, mes idées sont utiles et justes pour moi ici et maintenant et que ces dernières m’accompagnent en vue de la réalisation de mes objectifs de vie ?
Et si le jeu consistait à accéder à divers points de vue pour créer le mien ? Créer ma réalité ? Choisir ma réalité ?
Nous seul donnons le choix à la croyance d’exister ou pas.
Commencez déjà par CROIRE EN VOUS ! (croyance en vous) et c’est le début de la création, de l’existence.
Croyez en les autres et nous ferons tous ensemble ! ?
L’origine du Vendredi 13
Pour la petite histoire, les origines de la malchance du vendredi 13 relève de deux superstitions :
La superstition du chiffre 13 et de celle du vendredi.
Selon le Nouveau Testament, au cours de la Cène (dernier repas du Christ), 13 participants siégeaient autour de la table : Jésus-Christ et ses 12 apôtres dont Judas l’Iscariote, celui qui livra Jésus. Judas est souvent présenté comme le 13e convive, celui qui a tout fait basculer. Pour ce qui est de la crainte du vendredi, elle reposerait sur le fait que le Christ a été crucifié un vendredi.
Selon les mythes nordiques antiques, Odin, dieu des guerriers, aurait un jour réuni onze de ses amis dieux pour un diner. Loki, dieu de la guerre et du mal, vexé de ne pas être invité, décida de s’inviter tout en sachant qu’il ne serait pas le bienvenu. Le fils d’Odin, Balder, dieu de l’amour et de la lumière, essaya de chasser l’intrus. Une bataille éclata entre Loki et Balder. Loki, jaloux et malveillant, lui décocha une flèche empoisonnée en plein cœur, abattant Balder le « bien aimé ». Depuis cette légende, dans les pays scandinaves, le chiffre 13 est considéré comme maudit et être 13 à table porterait malheur. De plus, Frigga (ou Freya), reine des dieux, déesse de l’amour et de la fertilité était célébrée par ses adorateurs le vendredi. Le mot « friday », vendredi en anglais, viendrait d’ailleurs de cette célébration et signifierait « Freya’s day ». Mais aux Xe et XIe siècles, les pays du nord sont progressivement convertis au christianisme. On se met alors à raconter que Frigga est en réalité une sorcière et qu’elle a été bannie au sommet d’une montagne. Pour se venger, elle inviterait, tous les vendredis, le diable et 11 sorcières pour maudire les hommes et leur jeter de mauvais sorts.
Pour les Grecs et les Romains, le chiffre 13 a une connotation négative. Ces deux mythologies qui possèdent de grandes similitudes, associent toutes les deux le chiffre 12 à la régularité et la perfection. Il y a 12 dieux, 12 constellations, 12 signes du zodiaque, 12 heures du jour et de la nuit. Le nombre 13, qui implique d’ajouter une unité au 12 parfait, vient rompre ce cycle et introduit le désordre. Détruisant l’harmonie, il est synonyme de malheur. Le vendredi, quant à lui, est associé aux événements malheureux car dans la Rome antique les exécutions des condamnés à mort se déroulaient les vendredis.
Voici quelques exemples d’évènements survenus lors d’un vendredi 13 :
- Vendredi 13 octobre 1307 : le Roi Philippe le Bel ordonne l’arrestation des Templiers
- Vendredi 13 octobre 1972 : crash dans la cordillère des Andes d’un avion dont les survivants auront recours au cannibalisme pour survivre
- Vendredi 13 novembre 2015 : attentats les plus meurtriers commis en France par l’organisation terroriste État islamique (« Daech »)
Le vendredi 13 a généré sa propre phobie : la paraskevidékatriaphobie, forme de triskaïdékaphobie ou peur irraisonnée du nombre 13 et certaines pratiques sont évitées en Occident les 13 du mois. Exemples : certains hôtels n’ont pas de chambre 13 pour éviter d’y loger un client superstitieux.
Ces différentes origines illustrent parfaitement l’intérêt porté à des évènements, à une période donnée, et de l’interprétation qui en a été faite.
Quant au vendredi 13 comme jour de chance, les origines sont beaucoup plus récentes si ce n’est en Chine où le nombre 13 est associé à la vie.
Le vendredi 13 comme jour de chance voit surtout son origine par la naissance d’une campagne appelée « opération V13 » par la Française des Jeux. Chaque vendredi 13, des cagnottes importantes sont mises en jeu, et ces vendredis deviennent « Journée de la Chance ».
Le choix de la date du 13 par la Française des Jeux n’est sans doute pas un hasard. En numérologie, le chiffre 13 est symbole de changement. Il signifie la fin de quelque chose et le début d’autre.